mercredi 29 octobre 2014

Financement participatif et immobilier : the next big thing ?

Le financement participatif est-il adaptable au marché immobilier ? (source : www.latribune.fr)

A écouter certains observateurs dans les conférences sur le sujet, le financement participatif serait une révolution qui va changer non seulement la manière de faire mais aussi les manières d’interagir entre les protagonistes. Concernant le crowdfunding appliqué à l’immobilier, les nouveaux acteurs véhiculent déjà leur storytelling charmeur et charmant quand d’autres y voient d’ors et déjà le fossoyeur de leurs rentes. 

Nouvel avatar de ce Web social qui émerveille ou affole, le crowdfunding immobilier mérite de s’y intéresser, de se saisir du phénomène et de leur faire fructifier. Mais il ne faut pas non plus oublier qu’au geste « participatif » vient se greffer la notion de retour sur investissement… Aussi, à l’origine proche de la sphère religieuse et caritative, le financement participatif est devenu un business qui pourrait remodeler les différents périmètres d’activités des acteurs historiques et leur place dans la chaîne de valeur. 

Idée ancienne, développement nouveau

Le crowdfunding ou financement participatif est un mode de financement de projets par le public. Les fonds récoltés, généralement de faibles montants et auprès de nombreuses personnes, permettent de financer un projet artistique ou entrepreneurial. Historiquement apparu en Angleterre au XVIIIème siècle, dans les communautés souhaitant financer des actions de charité, le financement participatif s’est fortement développé ces dernières années grâce à Internet et au développement des réseaux sociaux.

jeudi 23 octobre 2014

Le logement, préoccupation majeure des Français : le scoring pour l’atténuer ?

Le logement, une des grandes inquiétudes des Français (source : observatoire-axa.fr)

Historiquement, la sécurité et la situation économique ont été les deux grandes préoccupations des Français. Ce qui est parfaitement compréhensible puisque cela touche aux besoins primaires de l’être humain : se sentir protéger, obtenir les ressources financières pour mener sa vie.

Apparaît toutefois, depuis trois ou quatre ans, une nouvelle inquiétude : la difficulté de se loger. Les raisons en sont simples : l’augmentation continuelle des prix de l'immobilier et des loyers couplée à la crise économique. A cela s’ajoute les gros titres des journaux sur les comportements d’hommes et femmes politiques, vivant indument dans des logements sociaux alors qu’il y a un engorgement des demandes pour très peu de places. Pour remédier à ces maux, le « scoring », comme processus d’attribution transparent et efficace de logements à loyer modéré, fait florès… mais officialise surtout une manière de gérer la pénurie.  

Une préoccupation majeure des Français…

En 2011, l’étude IPSOS/Nexity met en exergue le logement comme un des enjeux grandissants dans les années à venir, concomitamment avec les questions économiques (chômage et pouvoir d’achat). Les catégories socio-professionnelles les plus focalisées sur ces enjeux sont, sans surprise, les jeunes, les locataires et les ménages aux revenus modestes.

mercredi 15 octobre 2014

La voiture et la ville : je t’aime – moi non plus ?

Transport multimodal Voiture / Bus / Vélo – Crédit : ville de Münster – Allemagne
(source : http://tout-metz.com/)

Métro et tramway, depuis la fin des années 1970, vélib’ et autolib’ dans les années 2000… Depuis une quarantaine d’années maintenant, l’offre globale de transport se diversifie fortement dans les villes. Si, au départ, cette politique volontariste impulsée par l’Etat vise à désengorger les hypercentres et fluidifier la circulation, elle s’est peu à peu transformée en lutte pure et simple contre la présence de voitures dans les villes. Moins de pollution, d’accidents, de bouchons… A première vue, cela peut sembler bénéfique à tous les niveaux. Cependant, la problématique est beaucoup plus compliquée qu’il n’y parait, car la voiture participe également au dynamisme économique des villes, d’autant plus depuis l’apparition des zones commerciales en périphérie. Retour sur l’imbrication complexe entre confort de vie, mobilité, économie et urbanisme.

La voiture, un moyen de circulation pointé du doigt en ville

« Les véhicules mécaniques sont devenus à la fois une gêne pour la circulation et loccasion de dangers permanents. Ils ont, de plus, introduit dans la vie citadine de nombreux facteurs nuisibles à la santé ». Dès 1933, le célèbre architecte Le Corbusier pointe du doigt les nuisances de la voiture en milieu urbain. Si son usage ne va pas décroitre au fil des ans, les critiques vont, quant à elles, se faire de plus en plus nombreuses à lencontre de ce qui reste le moyen de transport préféré des Français pour les courts trajets.

Pollution atmosphérique, sonore, kilomètres de bouchons, stress... Les critiques à légard des voitures en ville sont nombreuses. En plus de ces gênes physiques, les bouchons représentent un coût économique non négligeable, à en croire une étude réalisée par Inrix, un cabinet dinfo trafic. Selon cette étude, les embouteillages auraient coûté la bagatelle de 17 milliards d’euros à la France en 2013 ! Ce chiffre correspond à la somme des heures de travail perdues, du prix du carburant gaspillé et aux hausses de prix consécutives à la hausse des coûts de transport pour les entreprises.

Dans un tel contexte, il apparait logique de vouloir fluidifier le trafic. Pour cela deux méthodes non exclusives existent : multiplier les offres alternatives et/ou décourager les automobilistes de prendre leur véhicule.

mercredi 8 octobre 2014

Bâtiment et transition énergétique : se trompe-t-on de stratégie ?

Une loi, à elle seule, enclenche-t-elle une prise de conscience ? 
(source : mon-immeuble.com)


Alors qu’actuellement a lieu, à l’Assemblée nationale, l’examen des différents articles du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte (PLTECV pour les intimes…), certains commentateurs, députés et experts s’accordent à dire que le bâtiment est le principal gagnant des dispositions discutées. Il faut néanmoins reconnaître que pour le béotien, le spectacle est tout autre.

En effet, la couverture médiatique – raccourcis médiatiques devrait-on dire – privilégie plutôt l’analyse de courte vue de certaines personnalités politiques, le pseudo-débat sur la part du nucléaire dans le mix énergétique ou encore la taxe carbone... La bataille d’amendement fait rage, les noms d’oiseaux pleuvent, les « obscurantistes » de droite s’opposent aux « sectaires » de gauche (pour résumer)… La faiblesse du débat parlementaire n’a d’égal que la compétence de certains députés et sénateurs dans les commissions : merci l’OPECST

Or, derrière les articles du PLTECV se cache en réalité une faiblesse originelle dans la manière de poser la problématique de la transition énergétique, notamment concernant le bâtiment.

mercredi 1 octobre 2014

Agence Qualité Construction : la modernisation d’urgence d’un organisme de prévention sous influence

L'Agence Qualité Construction : prévenir des désordres dans le bâtiment et 
améliorer la qualité de la construction (source : lewebinteractif.com)

L’Agence Qualité Construction (AQC) est une association loi 1901, mise en place par la loi de 4 janvier 1978, dite « loi Spinetta », relative à la responsabilité et à l’assurance dans le domaine de la construction. Au travers de ses trois activités principales – observation, prévention, communication –, l’AQC gère un dispositif d’alerte lui permettant d’identifier des désordres sériels à partir des remontées d’information sur les sinistres gérés par les assurances. Ainsi, le but de l’AQC est de promouvoir toute action permettant d’éviter sur long terme les malfaçons ainsi que de réduire le nombre et la gravité des désordres.

L’AQC est financée par les professions de la construction, dans le cadre d’une convention quinquennale entre 38 membres : organisations professionnelles, Etat (Ministères du Logement et de l’Ecologie/Energie) et autres agences publiques. Plus précisément, les acteurs s’engagent à une contribution volontaire collectée par les assureurs, ce qui fait un budget annuel aux alentours de 2,5 millions d’euros.

Le rôle de l’AQC est souvent méconnu et malgré tout central. En effet, les deux commissions qu’elle regroupe, la Commission Prévention Produits mis en œuvre (C2P) et la Commission Prévention Construction (CPC), jouent un rôle prépondérant dans le secteur du BTP, notamment la première. Et pas que de manière positive…